LE LORIS FRÊLE EST MENACÉ

Le loris frêle est un animal nocturne. C’est aussi un animal lent. Il descend dans les buissons pour se nourrir et traverse des zones ouvertes pour atteindre des bosquets isolés ou pour passer d’un arbre à l’autre.

En général il dort le jour et se cache dans les feuillages ou dans un trou ou une crevasse. Il se met à sortir de son lieu de repos vers le crépuscule. Bien qu’il soit insectivore, il se régale aussi de baies de lantanier. Les insectes, les libellules, les lézards, les œufs, les petits oiseaux et les grenouilles arboricoles font partie de son alimentation. 

Les loris frêles sont enfin protégés dans la vallée de Kadavur. Lors d’un plus long séjour à Sevapur, nous sommes partis à la recherche des loris frêles. Ces petits primates sifflent comme des agents de police. Leurs petits yeux brillent comme des bouts de cigarettes incandescents lorsqu’ils captent la lumière. 

Les loris frêles sont surtout menacés par la perte de leur habitat. La disparition de l’acacia, l’arbre favori des loris, le commerce d’animaux domestiques ou de viande, la mort sur les routes, la superstition, la médecine traditionnelle et la fragmentation de l’habitat constituent de sérieuses menaces pour ce petit primate. 

Les parties survivantes de forêt tropicale (RF) dans les environs et sur les collines de Sevapur et les nombreux arbres, qui, grâce au reboisement initié par Lea Provo et Inba Seva Sangam continuent de pousser offrent un habitat à ce petit animal. Les nombreuses rangées de tamariniers le long des chemins font aussi partie de leur habitat.

La zone boisée est idéale pour les objectifs de conservation. Elle peut être déclarée réserve naturelle pour le loris frêle. 

Vu que le loris frêle est insectivore, il peut quitter les zones boisées pour se rendre sur les terrains agricoles à la recherche de certaines variétés de proies. Ils peuvent se faire tuer par des véhicules rapides ou par des personnes hors du bois. Comme les loris frêles sont incapables de sauter, ils ont besoin de zones boisées avec une canopée continue pour se déplacer confortablement. Pour affiner leur protection il convient de placer des panneaux d’avertissement dans les zones sensibles où la présence du loris frêle est observée en dehors de la forêt.

Il faut motiver les humains par une information sur l’importance et la valeur écologique de l’animal pour l’élimination des fourmis noires, de coléoptères venimeux et d’autres insectes nuisibles. Sathya Priya a résidé quelque temps à Sevapur pour y observer le loris frêle et terminer son travail de fin d’études.

SATHYA PRIYA G  “Multispecies Entanglements in the Eastern Ghats of Central Tamil Nadu An Analysis on Conservation in Kadavur Hill complex, Karur district.”

Le loris frêle (thevangu en tamoul) a une apparence mince et dégingandée, avec des membres longs et maigres, un museau pointu et des yeux cerclés de noir ou de brun foncé. Sa fourrure est douce et laineuse. Sa couleur varie du gris foncé au brun terre.

Les loris frêles vivent en général dans des zones sèches ou à risque de sécheresse du district de Dindigul au Tamil Nadu. On les trouve dans des bois d’épineux et buissonneux proches des champs cultivés. 

Des six sortes de lorisinae, c’est le loris lydekkerianus qui se trouve dans les zones d’Ayyalur, Alagarkovil, Mannaparai, Sirumalai et Kadavur au Tamil Nadu. Le loris frêle est un animal nocturne. C’est aussi un animal lent. Il descend dans les buissons pour se nourrir et traverse des zones ouvertes pour atteindre des bosquets isolés ou pour passer d’un arbre à l’autre. 

Thevangu par V. Sundararaju